Pourquoi avoir peur lorsque tu es là ? [PV : Alicia ]

Il était assez tôt quand Alicia s’était réveillée. En fait, elle se réveillait toujours à cette heure là. C’était l’heure à laquelle elle était habituée à se lever quand elle habitait chez ses brigands. Comme son maître dormait encore, Alicia décida de sortir un peu. Mais avant de sortir, elle décida d’aller se laver. Vu l’heure, il n’y avait encore personne aux bains. C’était un luxe pour Alicia de prendre un bain, chaud qui plus est. Du temps où elle habitait avec les bandits, elle se lavait avec un peu d’eau froide, ou carrément sous la pluie. Ca ne la dérangeait pas, mais il fallait avouer que prendre un bon bain chaud était très agréable. Elle nagea quelques minutes, puis elle sortit du bain et s’habilla rapidement. Elle portait sa tunique d’Ecuyer, et un pantalon de toile. Elle retourna rapidement dans sa chambre, et voyant que son maître était toujours endormi, elle prit quelques rubans de soie, et elle sortit discrètement.

Alicia chercha des yeux un miroir, errant quelques instants dans les couloirs. Lorsqu’elle fini par en trouver un, dans une niche d’un couloir, elle passa de longues minutes à se coiffer. Elle rectifia plusieurs fois la position de sa demi-queue de cheval, avant de finir par la tresser et attacher un ruban de soie rouge au bout. Contente du résultat, Alicia décida que c’était bon. Elle allait sortir, lorsqu’elle s’aperçut qu’elle ne se rappelait plus du chemin. Après quelques secondes d’hésitation, elle se rappela qu’elle laissait une trace magique. Elle décida donc de la suivre, quand au final elle se retrouva devant la porte de sa chambre. Elle avait foncé tête baissée, sans regarder ou elle était finalement.

Bon, à partir de la chambre, Alicia connaissait le chemin pour aller dans la grande cour du château. Elle descendit les quelques marches en pierre, tourna dans un couloir et déboucha dans la cour. Le soleil l’éblouit quelques instants, puis elle s’habitua. Elle décida d’aller dans l’Ecurie pour s’occuper du cheval que lui avait confié un de ses anciens maîtres. C’était un cheval qui n’était pas taillé pour la guerre. On lui avait dit qu’on lui trouverait un cheval qui serait mieux adapté, mais pour l’instant, elle allait garder celui-là. Elle le caressa, lui donna à manger et lui fit sa toilette du jour. Elle lui murmura quelques mots doux à l’oreille et elle sortit dehors. Elle s’assit sur une caisse en bois posée non loin. Et elle somnola ce qui lui sembla être quelques minutes.

En réalité, son petit somme dura presque une heure. Lorsqu’elle se réveilla, elle avait faim. Elle se dirigea alors vers les cuisines, et quelques secondes plus tard, elle sentit quelque chose la heurter et quelques secondes après une sensation de mouillé au niveau de sa cuisse. Elle se baissa et regarda ce qui l’avait heurtée. C’était une fillette, toute petite, d’environ trois ans. Elle avait les cheveux châtains clair, coiffés en deux petites couettes sur le haut de son crâne. La fillette pris sa robe dans ses mains et dit qu’elle était mouillée. Alicia la regarda et elle ne put que se prendre d’affection pour la fillette qui la regardait avec un sourire d’un ange-démon. Alicia lui sourit puis elle dit :

« Viens avec moi, on va te sécher. Où c’est que t’habites ? »

La fillette regardait Ali avec de grands yeux espiègles, et ces yeux marron plaisaient beaucoup à Alicia. L’Ecuyère appréciait déjà la petite fille, même si elle venait de lui rentrer dedans et de lui mouiller légèrement le pantalon. Alicia tendit la main vers la fillette, pour que cette dernière s’en saisisse.

« Au fait, j’ m’appelle Alicia. Et toi, tu t’appelles comment ? »

Maëlyn leva la tête, la jeune fille regarda l'autre fille qui se trouvait en face d'elle, qu'elle était belle! Puisqu' y avait ses yeux, c'étaient ce qu'on remarquait le mieux, parce qu'ils étaient presque rose et que Maë elle aime le rose, c'est pas comme elle des yeux marron... Mais elle s'en fichait bien, puisqu'elle continuait d'observer la jeune fille qui avait les cheveux noirs, très noirs, c'était vraiment joli ! Maë continuait de sourire, c'était quelqu'un qui pourrait peut-être l'aider dans une de ses bêtises, oui ce serait marrant de s'amuser avec une plus grande qu'elle. Pas parce qu'ils avaient plus d'imaginations que les petits, mais parce qu'ils peuvent prendre des choses plus hautes et.... Euh, grâce à eux on se fait engueuler moins que lorsqu'on est seul ! C'est vrai, on a toujours besoin de plus grand que sois. La jeune fille se trouvant devant Maë lui proposa d'aller se sécher, elle répondit d'un hochement de tête. Un hochement de tête, pas parce qu'elle était intimidée ou qu'elle était gênée, mais parce qu'elle ne savait plus comment dire oui. Elle lui demanda aussi où est-ce qu'elle habitait.

-Moi habite ici !

La fillette montrait du doigt le château d'Emeraude, elle en était d'ailleurs la princesse. Devant la grande bâtisse qu'étais le château, Maëlyn se sentit petite, mais il était beau et elle aurait bien aimée que se soit le plus imposant de tous les châteaux, parce que son papa, il dit qu'il y a plein d'autre royaume dans le monde, mais c'est bien dommage, parce que pour elle, c'est son papa le meilleur et c'est celui qui mérite de gouverner tous les royaumes avec sa jolie maman et puis, hein, les méchant ils viendront plus ici ! La jolie fille, la sortie de ses grands rêves en se présentant : Alicia, c'était un très beau nom au gout de Maë, lorsqu'Alicia demanda par la même occasion son prénom, elle ne s'empêcha pas de sourire, parce qu'un jour, tout le monde connaîtra son prénom parce que le monde est petit et qu'elle veut devenir "quelqu'un".

-Maëlyn, d'Emeraude !

Elle regarde alors sa nouvelle amie lui tendre sa main, elle était contente, elle c'était trouver une amie, mais une petite question passa par la tête de l'enfant, peut-être pas très importante, mais quand même il fallait bien la poser.

-Alicia est qui ?

Peut-être était elle une simple servante ou bien elle n'était pas de ce royaume, peut-être qu'elle était écuyère d'Emeraude ou bien une simple paysanne. Elle ne le savait pas, mais elle était bien contente que la jeune fille s'occupe d'elle en la séchant.

[HJ: : Post nul, désoler !]

La petite fillette aux cheveux châtains s’appelait Maëlyn. Alicia la trouva mignonne, avec ce petit sourire espiègle et ses petites dents de lait bien alignées. Ses grands yeux marron fixaient les yeux roses d’Alicia, et cette dernière lue dans son esprit que la fillette trouvait la couleur de ses yeux jolie, et que d’ailleurs elle trouva toute sa personne jolie. Alicia rougit quelque peu, donnant de la couleur à son petit visage palot. Puis Alicia rit en voyant ce qui se passait dans la tête de la petite fille. Une plus grande qu’elle pour s’amuser, hein ? Comme Alicia ne voulait pas avoir d’ennuis alors qu’elle venait à peine d’arriver à Emeraude, elle allait jouer avec la petite Maëlyn mais pas dans le sens que cette dernière l’entendait. Elles allaient s’amuser, mais en essayant de ne pas causer de dommages au palais ni à autrui.

La petite fille habitait le château d’Emeraude. Au début, Alicia pensa qu’elle était la fille d’une domestique ou d’un chevalier, mais elle lut dans son esprit que la fillette était la princesse de ces lieux. Mais de toute façon, que la fillette soit une pauvre paysanne ou la fille du roi, Alicia avait toujours autant envie de jouer avec elle. Cela pourrait paraître bizarre, que cette fillette d’apparence secrète et réservée ai envie de jouer. Mais la fillette n’était pas habituée à ce genre de choses. Elle n’avait pas été élevée dans le confort et elle n’avait pas le temps de s’amuser. De plus, Maëlyn était une des premières petites filles qu’elle rencontrait. Du temps de sa bande de brigands, elle avait parfois vu des petits enfants mais souvent ils étaient... Un souvenir revint alors à la surface de la mémoire d’Ali.

«Un cri aigu. Du sang coulait sur le sol et avait éclaboussé les murs. La femme tomba comme une poupée de chiffon dans les mains de la fillette. Elle ne ressentait rien. Maintenant, elle devait sortir. Elle avait accompli la mission de ce jour. Mais un cri la retint. Il venait du grenier de la maison. Un cri, donc encore une personne de vivante. La fillette posa les richesses au sol et se dirigea vers l’échelle qui montait à l’étage. Elle fit un petit saut agile par-dessus le corps du paysan et évita la marre de sang qui s’était formé sous la fille ainée et sous son frère. Elle grimpa en haut de l’échelle et elle vit ce berceau en bois, pas très solide. Le cri venait d’ici. Qui était-ce petit enfant qui pleurait ici ? Il n’avait rien fait, tout comme ses parents et ses frères et sœurs. Mais il était là, vivant. La fillette, qui était âgée de dix ans, leva le poignard au dessus du berceau, prête à l’abattre, quand un sifflement lui indiqua qu’il était l’heure de rentrer. Tuer le bambin ne lui prendrait que quelques secondes. Devait-elle le faire ? Les yeux du nourrisson étaient emplis de larmes et il avait arrêté de crier. Il fixait la fillette qui allait le tuer. Le poignard pendant encore dans les airs alors que sa détentrice était hypnotisée par le regard du bambin. Finalement, elle s’arracha à son regard et s’enfuit en courant, sautant les dernières marches de l’échelle et attrapant le butin au passage avant de s’enfuir. »

Alicia regarda la scène se dérouler devant ses yeux ouverts. Elle repassait dans son cerveau. Elle le savait, cette fillette, c’était elle. Elle avait tué cette famille, et peut être personne n’avait retrouvé ce nourrisson et il était mort aussi. Souvent, elle se disait que jamais elle ne pourrait expier ses pêchés, qu’ils la suivraient jusqu’à la fin de sa vie. Elle secoua la tête et se reconcentra sur la petite Maë. Elle s’approcha d’elle et la chatouilla au niveau des côtes jusqu’aux éclats de rire de la fillette. Ensuite, elle répondit à la fillette concernant sa question « Alicia est qui ? ».

« Je suis Ecuyère d’Emeraude et je viens d’arriver dans ce beau pays. Alors comme ça tu es la princesse, ici ? (Elle marqua une courte pause) Sinon, que veux tu faire, maintenant? »